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📍Rennes. Un salarié de Pôle emploi licencié, FO monte au créneau

Ouest-France Laurent LE GOFF.

Publié le 17/06/2021 à 19h14


Rennes. Un salarié de Pôle emploi licencié, FO monte au créneau


Un salarié de la direction régionale de Pôle emploi Bretagne, par ailleurs délégué FO, a été licencié pour faute grave. « Un licenciement abusif », selon Force ouvrière qui dénonce une répression syndicale.

Luc Perrot (4e en partant de la gauche), ici entouré de plusieurs responsables de FO, conteste son licenciement pour faute grave. | OUEST-FRANCE


Luc Perrot est délégué Force ouvrière au conseil social et économique de Pôle emploi, depuis fin 2019. Mais son licenciement pour faute grave le 4 mai dernier est « la conclusion de faits réitérés depuis février 2018 vis-à-vis de son entourage professionnel », souligne la direction de Pôle emploi Bretagne, pour signifier que la sanction n’a rien à voir avec son statut de représentant syndical.


Force ouvrière pense exactement le contraire. « Nous vivons une répression syndicale sans précédent, les sanctions et les licenciements se multiplient à l’encontre de délégués qui ne font que leur travail », estime Sébastien Busiris, secrétaire général confédéral de FO employés et cadres, entouré de plusieurs responsables du syndicat en Bretagne. «Le gouvernement, étroitement lié à Pôle emploi, accorde son blanc-seing à ce type de sanctions.»


Pierrick Simon (FO Morbihan) et Fabrice Lerestif (FO Ille-et-Vilaine) voient dans ce «licenciement abusif», la volonté de Pôle emploi de «faire taire les délégués syndicaux» dans un contexte de réforme de l’assurance chômage.


Pôle emploi justifie sa décision


Pôle emploi reproche à Luc Perrot, «un comportement qui perturbait gravement l’activité du service et qui avait conduit à une dégradation des conditions de travail et de la santé de son entourage professionnel». L’employeur précise que «la rupture de son contrat de travail a été soumise à l’autorisation préalable de l’inspection du travail». Celle-ci a pu vérifier «que la sanction n’était en aucun cas liée à l’exercice de ses mandats et qu’elle était justifiée compte tenu des faits avancés par Pôle emploi».


En arrêt maladie entre février 2018 et juillet 2019, Luc Perrot avait repris le travail en mi-temps thérapeutique en juillet 2019. Il a fait l’objet d’une mise à pied en janvier 2021, jusqu’à son licenciement. L’inspection du travail a demandé qu’il soit rémunéré pendant cette période de mise à pied, en raison d’un vice de procédure.

Il a engagé un recours hiérarchique contre son licenciement auprès de la ministre du Travail, qui n’a pas encore rendu sa décision.


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