FO Métaux prend acte du plan d’action visant à accompagner les fonderies françaises annoncé par le ministre de l’Economie et des Finances le 26 avril, à l’issue d’un comité stratégique de la filière automobile.
Reste à savoir si cela sera suffisant pour consolider un secteur en pleine tourmente et à la recherche d’une véritable stratégie industrielle.
Selon les mots de M. Bruno Le Maire, ce plan devra « donner à la fonderie française la capacité de se réinventer et de se projeter vers l’avenir ». Pour le moment, le fonds exceptionnel de 50 millions d’euros (30 millions de l’Etat, 10 millions de Renaut et autant de Stellantis) est surtout censé permettre la reconversion des salariés licenciés. Au moment où l’ensemble de la sidérurgie, au-delà des seules fonderies liées à l’automobile, connaît des difficultés et que se multiplient les redressements judiciaires, notamment dans le sillage de la faillite de Greensill, ce montant risque de se révéler bien insuffisant. En outre, il ne répond pas à un impératif majeur.
Offrir un avenir à la filière passe avant tout par la préservation des sites, des compétences et des savoir- faire irremplaçables des salariés des fonderies. FMV, MBF Aluminium ou encore Alvance ne sont que la partie visible de la coulée. Près de 40 % des emplois du secteur sont menacés, suite à la mort annoncée du diesel, dont dépend largement la filière.
Au moment où le défi de la transition écologique et la montée en puissance de l’électrique peuvent offrir des opportunités de localisation et de relocalisation de l’industrie en France, il est impératif d’aller plus loin que la seule reconversion des salariés pour préparer réellement l’avenir de la filière.
Paris, le 29 avril 2021
Contact :
Paul RIBEIRO Secrétaire fédéral FO Métaux en charge du secteur Sidérurgie
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