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SNUDIFO56 : déclaration de la FNECFPFO " ce projet de cartes scolaire est pour Force ouvrière inacceptable."

Monsieur le Directeur Académique,

Mesdames et messieurs les membres de CSA SD du 1er degré


Autant le dire de suite : ce projet de cartes scolaire est pour Force ouvrière inacceptable.


image freepik

Inacceptable au vu de la détérioration des conditions de travail et des conditions d’apprentissage pour nos élèves dans lesquelles ils sont déjà placés et que vous entendez, par cette carte scolaire, aggraver : avec la multiplication croissante des arrêts de travails , le nombre croissant de fiches ssct , avec les effets de l’inclusion systématique et son lot de souffrance pour les élèves concernés faute de respect de leur notification, de leurs besoins en terme de soins.


Quelques chiffres permettent à eux seuls de démontrer la brutalité :

⦁ Vous prévoyez 46 fermetures de classes contre 17 ouvertures

( dont 8 hypothétiques ) !

31 fermetures fermes et définitives pour 13 ouvertures soit presque 3 fois plus de fermetures que d’ouverture de classes.

⦁ Sur les 14 fermetures « conditionnelles », douze d’entre elles auraient après fermeture des moyennes supérieures à 25 élèves par classe :

  1. Baden

  2. Calan

  3. Locmaria

  4. Lorient Bisson

  5. Lorient Merville

  6. Ploemeur

  7. Plumelio

  8. Questembert

  9. Queven

  10. Quiberon

  11. Vannes

  12. Tohannic


Le Bassin de Lorient, payerait un large tribu avec 11 projets de fermetures soit un quart des fermetures que vous envisagez.


Mais qu’ils soient ruraux, péri-urbains ou les communes plus importantes, tous les secteurs sont touchées.


La baisse démographique a bon dos.

M. le Directeur Académique,


Derrière la brutalité, répètons-le, la brutalité de la carte scolaire que vous nous présentez, projet qui est la conséquence de l’austérité des dotations de l’Etat pour notre département qui vous contraint, derrière, il y a un projet porté par le gouvernement de M. Macron, de son premier ministre M. Attal et des ministres de l’Education qui se sont succédés.


Ce projet un nom : la destruction de l’école publique


La destruction de l’école publique, c’est-à-dire la transformation de l’école républicaine fondé sur des statuts et des programmes nationaux, pour la transformer en une kyrielle d’établissement autonomes.


Ainsi, d’un côté la carte scolaire s’inscrit dans la logique des 650 postes retirés aux écoles publiques pour la rentrée prochaine et aux milliers de fermetures de classes qui vont en découler : 8 postes retirés dans le Morbihan équivaut à 46 fermetures de classes, et , en prenant compte de vos hypothétiques ouvertures, 30 classes en moins.


De l’autre, une nouvelle fois le ministère de l’Education Nationale « rend » 300 millions d’Euros non dépensés en 2023. Sur les 3 dernière années , nous en sommes à 1 milliards d’Euros d’économie sur le dos de l’école publique.


De l’autre, le choc des savoirs qui vise à en finir avec l’organisation du collège unique et va exiger que les enseignants de CM2 et les directrices et directeurs d’école fassent le tri des élèves tout comme les personnels du second degré.


Et c’est dans ce contexte, celui où le gouvernement annonce vouloir économiser 12 millards d’Euros sur le dos des services publiques que sort un nouveau projet de loi « Rihac 2 » dont l’objet serait , je cite, « créer le statut d’établissement public local d’enseignement primaire » et qui, manifestement a le soutien de notre nouvelle ministre.


Ces établissements publics qui regrouperaient une ou plusieurs écoles auraient « une autonomie suffisante pour définir et mener les choix éducatifs et pédagogiques, en disposant de moyens pour agir en fonction de la réalité des territoires et des projets éducatifs locaux » et pourraient « décider localement de l’organisation de la journée de l’enfant, en favorisant le dialogue avec les partenaires, notamment dans le cadre de projets éducatifs territoriaux (PEDT) ou de la politique de la ville. »


Oui, avec sa proposition de loi, la députée Rilhac projette tout simplement de liquider l’Ecole publique laïque et républicaine.

Et pour mettre en œuvre ce projet , là, curieusement il y aurait des moyens ….

Ces établissements publics de plus de 10 classes bénéficieraient d’une décharge totale de direction plus favorables que les écoles publiques (contre 12 classes et plus actuellement pour les écoles publiques…) et ceux de 18 classes et plus pourraient disposer d’une aide administrative, sans que celle-ci ne soit pour autant garantie.


Mais il y a loin de la coupe aux lèvres : nombreux sont ceux qui, avant la députée Rilhac, ont essayé de s’attaquer au fondement même de notre Ecole publique… Mais des EPEP (établissements publics d’enseignement primaire) aux EPSF (établissements publics des savoirs fondamentaux) chers à Blanquer, toutes ces tentatives ont échoué devant la mobilisation des personnels.

Force Ouvrière demande l’abandon immédiat de la proposition de loi « créant le statut d’établissement public local d’enseignement primaire ».

Les personnels refusent de devenir les employés des conseils d’école ! Ils refusent la territorialisation de l’Ecole de la République !


La préservation du statut national de fonctionnaire, le recrutement national et les programmes nationaux sont les fondements de la garantie de l’égalité républicaine pour accéder à l’instruction et aux savoirs.


Nous demandons :


⦁ l’augmentation des quotités de décharges pour l’ensemble des écoles : pas une école sans décharge hebdomadaire.

⦁ La mise en place d’une aide administrative statutaire dans chaque école.

⦁ augmentation immédiate du point d’indice et l’attribution immédiates des 100 points d’indice en plus pour les directrices et directeurs d’école.

Et bien évidemment, c’est dans ce contexte que nous demandons :

⦁ l’annulation de la suppression des postes pour la rentrée 2024 et la création de tous les postes nécessaires, que soient les postes en classes ordinaires, mais également les postes en établissement sociaux et médicaux sociaux.


déclaration préalable 20.02.2024
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