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1er Mai : Vidéo | Presse | Discours de l'intersyndicale et intervention de Lydie Loyer pour FO56



Il nous faudra nous mobiliser, faire preuve de détermination pour faire aboutir nos légitimes revendications :

  • Augmentation générale des salaires et traitement, retraites, pensions, minimas sociaux

  • Retour aux principes de la sécu de 1945

  • Non au rallongement de la durée de cotisations retraites, maintien du code des pensions civiles et militaires, des 42 régimes existants,

  • Attribution aux services publics des moyens permettant la satisfaction des besoins de la population

  • Abandon de toutes les poursuites judiciaires à l’encontre de syndicalistes

 

POINT Presse : Liens des articles sur la mobilisation à Hennebont




 

Discours de l'Intersyndicale à Hennebont


Chères et chers camarades,

Les années passent, les 1er mai ne se ressemblent pas.


Pour autant, nous sommes présents et bien présents pour cette journée de mobilisation internationale des travailleurs. La réalité de la guerre nous ferait presque oublier les mois qui ont précédé avec les vagues et les reflux de l’épidémie de Covid. Ce premier mai ne sera pas entravé par les mesures sanitaires.


Le 1er mai demeure un symbole de l’engagement syndical : celui de la solidarité ouvrière, du refus de l’exploitation, de l’aspiration à l’émancipation individuelle et collective, de l’action collective et de l’internationalisme.


C’est aussi un engagement pour la paix.


Et ce premier mai, plus que d’autres ces dernières années, est placé sous le signe des appels à la paix alors que la guerre en Ukraine se poursuit avec, chaque jour, la révélation de nouvelles horreurs, atrocités, que subissent tant d’hommes, femmes, enfants, familles entières du fait des exactions et crimes commis par les troupes russes.

Plus de deux mois de guerre, deux mois de bombardements, deux mois de destructions massives, deux mois de barbarie, deux mois d’exodes… Des dizaines de milliers de réfugiés ukrainiens sont déjà arrivés ou continuent d’arriver en France, deux tiers d’entre eux sont des femmes seules avec enfants. Ils doivent être accueillis, comme tous les réfugiés, accompagné, soutenus, hébergés…

Ne nous laissons pas gagner par la fatalité, la résignation… Clamons toujours haut et fort notre aspiration à l’arrêt de tous les conflits, de la guerre, notre aspiration à la paix !

La solidarité ouvrière à chaque fois qu’elle peut être sollicitée répond présente, quand où que ce soit dans le monde, la paix, la démocratie, la liberté mais aussi le syndicalisme, l’action syndicale, sont menacés ou réprimés.


Sommes nous condamnés à subir ?


Nous ne pouvons pas agir directement pour faire taire les armes. Mais nous pouvons nous exprimer, manifester, rappeler notre attachement à la paix. Dès le lendemain de l’invasion russe, nous avons pris l’initiative d’un communiqué des 5 confédérations pour nous opposer à cette guerre, pour exiger une paix immédiate.

Nous avons réaffirmé avec force le préambule de la constitution de l’OIT (Organisation internationale du travail) affirmant qu’une paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la justice sociale.


Avec le mouvement syndical européen et international, nous relayons auprès des gouvernements et des institutions les attentes des syndicats ukrainiens. Une pétition en ligne et un fonds de solidarité ont été mis en place par la CES et la CSI.


Un convoi syndical a été lancé par les organisations françaises, pour apporter une aide matérielle aux camarades des confédérations ukrainiennes. Il s’agit de rassembler du matériel pour les camps de déplacés internes qu’ils gèrent. Un train va partir à la mi-mai à destination d’un pays limitrophe permettant de transporter ce matériel jusqu’à la frontière ukrainienne. Une collecte de fonds est organisée. Chacun peut y participer. Les fonds sont à verser aux Confédération, qui participeront ensuite de façon commune à l’achat du matériel demandé.

La solidarité internationale ne s’est pas limitée à l’Ukraine. En lien cependant avec cette situation, nous venons d’apprendre l’arrestations de militants syndicalistes en Biélorussie, et avons fait part avec la CSI de notre protestation. Dans d’autres régions du monde, cette solidarité est nécessaire. Toujours avec Hong Kong et avec la Birmanie… Avec l’Afghanistan, où nous travaillons à l’accueil de syndicalistes en exil qui ont fui le régime des talibans, à leur relogement avec notre UD du Nord et l’hébergement du syndicat en exil, pour qu’il puisse poursuivre son activité depuis la France.



Nous sommes aussi confrontés aux répercussions de la guerre sur notre vie quotidienne. Les populations en subissent déjà les conséquences, les moins favorisés surtout confrontés à l’augmentation des prix, aux difficultés d’approvisionnement en biens et alimentation essentiels.


Nous voyons les prix qui continuent d’augmenter, sur les étals des supermarchés, à la pompe, sur nos factures de gaz, de fioul ou d’électricité. Les prix du pétrole, du gaz mais aussi du blé et de nombreuses matières premières s’affolent !

Le niveau d’inflation a de nouveau provoqué une augmentation automatique du SMIC. 40 euros bruts à partir de ce 1er mai. Elle sera vite absorbée. Dès l’automne, nous avions demandé un coup de pouce significatif sur le Smic et sur le point d’indice de la fonction publique. Nous avions appelé à des négociations salariales dans les branches et dans les entreprises.


Dans tous les secteurs, de nombreux conflits – parfois longs – ont été engagés par ou avec nos syndicats dans des entreprises pour exiger des augmentations de salaire. Certains ont débouché positivement, dans la grande distribution, dans l’industrie, la sureté aéroportuaire, les secteurs du transport, Pole emploi, la collecte des déchets de plusieurs grandes villes.

Le niveau d’inflation a de nouveau provoqué une augmentation automatique du SMIC. 40 euros bruts à partir de ce 1er mai. Elle sera vite absorbée. Dès l’automne, nous avions demandé un coup de pouce significatif sur le Smic et sur le point d’indice de la fonction publique. Nous avions appelé à des négociations salariales dans les branches et dans les entreprises.


Dans tous les secteurs, de nombreux conflits – parfois longs – ont été engagés par ou avec nos syndicats dans des entreprises pour exiger des augmentations de salaire. Certains ont débouché positivement, dans la grande distribution, dans l’industrie, la sureté aéroportuaire, les secteurs du transport, Pole emploi, la collecte des déchets de plusieurs grandes villes.

Aujourd’hui, maintenant, les salariés, les ménages ne doivent pas subir les répercussions de la guerre et des sanctions économiques.


Des dispositions contraignantes et fiscales en ce sens sont indispensables ! Nul ne doit profiter de la guerre ! Il est indispensable que des dispositifs soient pris pour bloquer la hausse des prix sur les produits de consommation courante, sur l’énergie et les carburants.



Mes chers camarades, vous le savez, nous sortons de l’élection présidentielle, la campagne pour les législatives va s’ouvrir. Retraites, dialogue social, assurance chômage, les sujets vont être nombreux…

Le 10 avril dernier le camp des travailleurs a perdu. Nos organisations ne peuvent accepter que les idées d’extrême droite recueillent un tel niveau de suffrage. Nous redisons ici que nous serons sans faiblesse, sans concessions sur nos valeurs fondamentales : Refus du racisme, de l’antisémitisme, de la xénophobie, la dénonciation des slogans et des politiques qui font de l’étranger, du migrant le bouc émissaire faute d’apporter des réponses de justice sociale sur le terrain économique et social.


Si de nombreux commentateurs se sont félicités que les questions sociales soient au centre de cette élection, les propositions diverses qui fleurissent en matière de salaires ou de retraites notamment ne sont pas forcément un gage de progrès pour les salariés !


Nous réaffirmons notre refus du le recul de l’âge de départ à la retraite, 65 ans ce n’est pas acceptable : 62 ans et 43 années de cotisations, pour beaucoup c’est déjà beaucoup trop !


Nous disons non à un tel recul et nous mettrons toutes nos forces pour convaincre de nos raisons de nous y opposer, pour l’en empêcher.

C’est inacceptable car le recul de l’âge de la retraite aura comme seul effet de baisser globalement le niveau des pensions alors que le seul effet des réformes passées – qui sont déjà très pénalisantes pour les salariés (recul à 62 ans et allongement de la durée de cotisation à 43 ans, désindexation des pensions des salaires) – conduira selon différentes projections à l’horizon 2070 à une baisse de 2 points de PIB du niveau global des pensions.


C’est inacceptable car cela obligera un grand nombre de salariés à prolonger leur carrière pour ceux qui sont encore en emploi et cela obligera tous les autres qui ne sont déjà plus en emploi (un sur deux n’est déjà plus en emploi à 60 ans) à rester plus longtemps dans la précarité, à trouver un revenu de substitution dans l’indemnisation chômage, la pré-retraite, l’invalidité ou pire, les minima sociaux. Et pas d’illusions, celles et ceux concernés par les carrières longues ou la pénibilité devront partir plus tard avec un tel projet.

Les récents propos de Bruno Lemaire relatifs à une probable utilisation de l’article 49-3 de la constitution pour faire entériner une telle contre réforme sont lourds de sens.

Ils doivent renforcer notre détermination à refuser toute régression sociale. Ce 1er mai doit etre le marqueur de notre volonté de résistance !


Si les retraites sont notre préoccupation centrale, les sujets sociaux ne manquent pas : salaires, pouvoir d’achat, emploi, réforme fiscale, sécurité sociale, négociation collective, paritarisme, services publics, réindustrialisation, protection du climat, laïcité, renforcement des droits.

Il nous faudra nous mobiliser, faire preuve de détermination pour faire aboutir nos légitimes revendications :


  • Augmentation générale des salaires et traitement, retraites, pensions, minimas sociaux

  • Retour aux principes de la sécu de 1945

  • Non au rallongement de la durée de cotisations retraites, maintien du code des pensions civiles et militaires, des 42 régimes existants,

  • Attribution aux services publics des moyens permettant la satisfaction des besoins de la population

  • Abandon de toutes les poursuites judiciaires à l’encontre de syndicalistes


Faisons de ce 1er mai le point départ de la lutte pour la reconquête de nos droits


Vive la solidarité internationale des travailleurs ! Vive le 1er mai des revendications !


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