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🌡La France prĂȘte Ă  quitter l'accord de Paris sur le Climat? COMMUNIQUE FEETS FO

Photo du rédacteur: FO 56FO 56


Alors que le nouveau prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump vient de signer un dĂ©cret officialisant le retrait des États-Unis de l'Accord de Paris sur le climat, le gouvernement de François Bayrou semble suivre une trajectoire assez proche en prĂ©parant des coupes budgĂ©taires historiques pour le ministĂšre de la Transition Ă©cologique dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2025.

Un nouveau rabot de 575 millions d'euros a été déposé par le gouvernement avant l'examen des crédits de la mission devant les sénateurs en début de semaine. Ces annulations de crédits touchent des domaines cruciaux pour la transition écologique :

Biodiversité : -30 millions d'euros

Infrastructures de transport : -48 millions d'euros

Prévention des risques : -42 millions d'euros


Une facture encore largement aggravĂ©e par les amendements adoptĂ©s par les SĂ©nateurs en sĂ©ance, portant ainsi Ă  prĂšs d’1 milliard d’euros la baisse du budget consacrĂ© Ă  l’écologie en intĂ©grant l’ensemble des postes budgĂ©taires (au delĂ  des 3 prĂ©citĂ©s, les affaires maritimes,

l’expertise/information gĂ©ographique et mĂ©tĂ©orologie, l’énergie/climat...).


Certaines coupes étaient déjà prévues, comme la baisse de 100 millions d'euros de crédits de

paiement pour le Fonds vert et la rĂ©duction du bonus Ă©cologique pour les voitures Ă©lectriques, permettant Ă  l'État d'Ă©conomiser 175 millions d'euros.

Le dispositif MaPrimRénov' serait également amputé de 700 millions d'euros.


Une politique en total décalage avec l'urgence climatique


Le budget du ministÚre de la Transition écologique serait en conséquence en baisse d'un milliard d'euros par rapport à l'exécution 2024. Une régression que la ministre AgnÚs Pannier-Runacher justifie par le fait que son ministÚre repose principalement sur des crédits d'intervention, plus aisément compressibles.


Pendant ce temps, la France observe une hausse de +0,5 % de ses émissions de gaz à effet de serre entre juillet et septembre 2024, une tendance qui pourrait s'aggraver avec ces nouvelles restrictions budgétaires.


Des médailles plutÎt que des moyens


Face Ă  ces coupes drastiques, le gouvernement tente de sauver les apparences avec la remise de distinctions honorifiques Ă  des personnalitĂ©s engagĂ©es pour la cause climatique. Une maigre consolation pour les agents du ministĂšre, qui voient leurs missions et la crĂ©dibilitĂ© de leur action sapĂ©es par un manque criant de moyens et une stigmatisation entretenue au plus haut niveau de l’État.


Pour les agents, pas de mĂ©daille, pas d’augmentation de salaires non plus !

Un avenir compromis pour les agences de l'État


Les agences de l'État chargĂ©es de la transition Ă©cologique sont en premiĂšre ligne. L'Office français de la biodiversitĂ© (OFB), dĂ©jĂ  attaquĂ© par certains syndicats agricoles et livrĂ© en pĂąture par le Premier ministre, subit de plein fouet ces restrictions comme les autres opĂ©rateurs du ministĂšre de l’Ecologie dĂ©jĂ  victimes de plans sociaux en cascade (MĂ©tĂ©o-France, CEREMA, VNF, IGN,...).


L’ADEME doit elle faire face Ă  un rĂ©el pugilat politique que le populisme trumpiste ne renierait

pas...


La FEETS-FO dénonce un démantÚlement programmé


Pour la FEETS-FO, ces choix budgĂ©taires sont un dĂ©sengagement clair de l'État en matiĂšre

d'écologie. Les agents du ministÚre et des agences concernées ne peuvent que constater l'ampleur des sacrifices imposés, au mépris des engagements internationaux de la France en matiÚre de lutte contre le changement climatique.


La FEETS-FO exige un changement de cap et la construction d’un PLF 2025 Ă  la hauteur des enjeux climatiques et environnementaux, afin d'Ă©viter que la France ne suive l'exemple amĂ©ricain en tournant le dos Ă  ses responsabilitĂ©s internationales.


 

FO56


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