🔴COMMUNIQUE du 16/06/2025 | Le SNMH FO réclame à nouveau des bras et des lits
- FO 56
- 17 juin
- 4 min de lecture

L’actualité nous rappelle cruellement le manque de personnel de santé au sein des établissements publics éducatifs ainsi que le manque de personnel para-éducatif et donne raison une fois encore à la position du SNMH FO qui consiste à réclamer des bras en quantité.
La mort brutale, horrible et injuste de cette jeune agent d’éducation doit nous faire réagir au
problème de suivi des pré-ados et ados abandonnés par le suivi médical et psychiatrique faute de personnel dédié et faute de lits dont le besoin est croissant !
Prenons comme exemple la situation de la Mayenne, département délaissé pour l’assistance
médicale d’urgence, en effet la moitié des nuits se font en mode dégradé avec souvent un seul SMUR médicalisé pour l’ensemble du département. On y pratique désormais la régulation continue pour l’accès aux urgences.
Abandonné aussi dans l’assistance psychiatrique et pédopsychiatrique, ce département ne
peut plus répondre aux besoins de la population, dont la moitié des lits ont été fermés,
aujourd’hui il n’en reste que 44 sur 96 et de nouvelles suppressions sont annoncées pour cet
été avec la fermeture d’un service de 20 lits.
Rappelons que la psychiatrie a été citée pour cette année « grande cause nationale » par le
président Macron. Pendant que le gouvernement Bayrou fait passer une circulaire dite
« d’efficience et de performance » des hôpitaux auprès des ARS et des directions des hôpitaux dans le seul but d’économiser encore quelques milliards. La conséquence est pour le CH de Laval la suppression de 57 postes, véritable plan social ! C’est intolérable, on peut interdire les couteaux aux mineurs, on peut construire des portiques de l’illusion, mais qui pour s’occuper du malaise de notre jeunesse ?
-A Royan, en Charente maritime, le chef de service des urgences avait trouvé les personnels nécessaires au bon fonctionnement durant la période estivale.
Il s’est vu entravé par l’ARS Nouvelle Aquitaine qui ne valide pas les médecins à diplôme hors union européenne recrutés, entrainant une incertitude pour l’été dans les plannings médicaux.
Le SNMH FO demande que les médecins de Royan soient intégrés dans les équipes, et non
englués dans des démarches administratives sans fin, démotivantes ! Ils sont capables
d’exercer dans les services, ils ont fait leurs preuves.
Toutes les spécialités sont concernées, y compris la psychiatrie !
- Dans les Alpes de Haute Provence, l’absence de réaction de l’ARS PACA met en difficulté les trois services d’urgences (Digne, Manosque, Sisteron) qui jusque-là étaient contraints de jouer sur le temps de travail additionnel des médecins pour remplir correctement les plannings,
personnel dévoué et compétent au bord de l’épuisement. Cette agence était sollicitée pour
donner les moyens de qualification des médecins généralistes ou des PADHUES motivés par les spécialités en manque.
On se retrouve dans ces situations ubuesques dans lesquelles nos gouvernants font faire
n’importe quoi aux professionnels de santé, les poussant au bout de leur mission de santé
publique, contraints par des directives inappropriées qui imposent d’économiser dans des
secteurs déjà dénudés, et ce à l’encontre des solutions proposées par les praticiens de terrain.
L’été va révéler de nouvelles difficultés, tant pour la prise en charge des patients et leur suivi
que pour les conditions de travail des personnels déjà exténués.
Le SNMH FO soutient les luttes qui consistent à renforcer les équipes soignantes et combat
vigoureusement les tentatives orchestrées par les ARS d’appliquer la circulaire Bayrou
imposant des économies sur le dos des personnels.
Le SNMH FO réclame à nouveau des bras et des lits afin que les prises en charge des malades optimisent au mieux leur avenir dans la sérénité.
La fin décrétée du Numérus Apertus signe bien le manque organisé depuis 1970 qui nous amène dans la situation actuelle à l’échelle nationale.
Le SNMH FO s’est constitué sur la question du numerus clausus.
Rappelons qu’en 1970, 50 000 étudiants entraient en seconde année de médecine dans une France de 47 millions d’habitants.
Pour ces raisons très concrètes, le SNMH FO demande à être reçu le plus rapidement possible par Yannick Neuder, ministre de la santé, afin de lui présenter les solutions que les médecins en poste ont formulées comme à Royan, en Mayenne, à Digne, à Grenoble… propositions de recrutements balayées d’un revers de main par les ARS concernées ou par les directions d’établissements qui soignent leur taux de marge.
Les établissements dépensent plus qu’ils ne gagnent. Ils font donc différentes sortes de
manœuvres pour ne pas embaucher.
Des candidatures ne sont pas traitées, les collègues même pas reçus. C’est à peine croyable !
Monsieur le ministre nous vous demandons de nous recevoir et de donner des directives pour que cela cesse. L’abrogation du numérus apertus ne suffit pas, il faut demander aux doyens de former davantage et aux directeurs d’établissements publics de santé d’embaucher.
pour le bureau du SNMH FO, Drs Csajaghy et Venet

FO56
📱02 97 37 66 10
📍3 Boulevard Cosmao Dumanoir 56100 Lorient
⌚ du Lundi au vendredi de 09:00 à 12:00 de 13:30 à 17:30